chronique montreuilloise
vendredi 1er mai 2020
Fête des travailleurs Fête des travailleuses
Fête des enfants des ados des jeunes des vieux des vieilles qui travaillent
De celles et ceux qui voudraient travailler encore travailler encore
De celles et ceux dont l’entreprise est ouverte entr’ouverte ou fermée
ou dont la boîte va sombrer
De celles et ceux qui commencent ou recommencent à travailler
celles et ceux qui travaillent 12 heures par jour ou plus ou qui télé-travaillent ou qui sont au chômage partiel ou intermittés
Fête des retraité.e.s
Fête de celles et ceux qu’on fête tous les jours – de l’hôpital ou l’école ou l’université ou la poste aux supermarchés aux transports en commun aux éboueurs aux soignants de ville aux pompiers
Fête de toutes celles tous ceux qui font un métier qu’on ne célèbre pas
Fêtes de tous ceux toutes celles surtout qui n’ont pas de métier et qui travaillent toute la journée à la maison
Fête de tous ceux toutes celles qui travaillent avec leurs pieds leurs mains leur tête leur cœur leur dos leurs muscles leur nerfs leur imagination leurs yeux leurs oreilles leur âme leur langue
de tous ceux toutes celles qui défilent ou qui ne défilent pas tous les ans
Fête de tous ceux toutes celles qui offrent un brin de muguet tous les ans
de celles et de ceux qui se souviennent de l’arbre de mai, et de la rouge églantine.
De celles et ceux qui les ont oubliés, ou ne les ont jamais connus.

Post-scriptum :
Fête de celles et ceux qui n’ont pas renoncé au 1er mai aujourd’hui à Montreuil
Fête des CRS confinés dans les véhicules stationnés sur la place de la mairie cet après-midi
Et fête de la dame qui vendait du muguet Croix de Chavaux,
que je remercie d’avoir posé pour la photo,
et grâce à qui, j’offre un brin embaumé à celles et ceux qui lisent cette page.

Toutes ces photographies sont prises après le 25 mars. Les 3 dernières, aujourd’hui.
– Et pour écouter Bernard Lavilliers, Les Mains d’or (Travailler encore), par exemple cette version :




















